En train de faire le... Chaos ? (Pv Discord)

J'étais dans le train. Il n'y avait personne d'autre à part moi dans le wagon où j'étais. Pendant que les paysages défilaient devant moi, je réfléchissais... Réfléchissait à quoi déjà ? Ah oui ! Ma pensée était toute tournée vers mon prochain bouquin (enfin, la façon dont il allait être accueilli, au scandale que ça ferait et combiens de mois de prisons j'allais faire pour cela (Et cela me faisait déjà marrer d'avance)) ainsi qu'à autre chose. En effet, je n'ai pas pris le train pour rien ! On m'avait donné rendez-vous cet après-midi ici même pour faire un troc : j'avais récupéré, au cours d'une de mes aventures, un objet spécial et quelqu'un aucunement louche le veut. J'verrais avec lui pour le prix de l'objet si c'est un gars sympa, sinon j'verrais avec lui le prix de l'hopital si ça n'en est pas un et qu'il est un peu trop... Insistant ! Je vérifia si mon bras méchanique marchait toujours bien, au cas où... Et ce fut le cas : la lame pouvait se rétracter comme il faut. Et puis, il était tojours aussi prêt à donner des patates dans les gueules !

Le train s'arrêta à la gare de Ponyville, petite ville assez sympatique, il faut dire. C'est sûr que ça change de Canterlot ! Il n'y eu pas beaucoup de monde montant à l'intérieur, et toujours pas celui avec qui le marché devait être fait. Au prochain arrêt, surement. Et puis, tant qu'il n'y a pas trois type portant une fausse barbe pour venir essayer de me tuer (ce qui ne m'étonnerais pas, étonamment) parce que, comme on dit :"Un barbu, c'est un barbu. Trois barbus, c'est des bar..."

Quelqu'un entra dans mon wagon. Sa tête ne m'étais pas inconnu. Bien sûr, ce n'est pas quelqu'un que j'avais déjà rencontré personnellement, mais disons que j'avais entendu parler de lui. Son nom... Quel était-il déjà...?

Ah oui ! Son nom était...

Tchou-tchou!

Bon, c'est pas tout ça, mais j'm'ennuie dans ma dimension tordue moi... Et même si j'aime bien jouer au p'tit train avec des pingouins, ce n'est rien comparé à ce que je pourrais paire avec un vrai train et des pingouins... Bon, c'est décidé, je laisse mes amusements de coté pour aller jouer! Un train, j'aurai pas trop de mal à en trouver, pas vrai? Les poney et leur technologie pourront m'apporter mon bonheur, surtout qu'un train arrive toujours à l'heure! Il me faut donc me presser, d'autant que la dernière fois que je me suis gouté, j'étais bien sucré! Ma ça n'a rien à voir avec les train ça!

Bon alors, où trouver un train, en fait c'était assez facile, Appleloosa n'était pas très loin de ma dimension tordue, et je savais qu'il y avait une gare là-bas... Mais d'un autre coté, ce ne serait pas amusant d'entrer dans le train comme tout le monde en l'attendant sur le quai, à moins que ce ne soit un voilier. Bon, alors, où? J'avais déjà bien marché dans le désert pour approcher d'Appleloosa, et j'étais bien fatigué! Attendez, mais pourquoi je marchais moi? Un peu de fantaisie, juste un peu de magie, et j'étais partit! Pouf! c'est tout! Je me téléportais un peu n'importe où!

Enfin, n'importe où, surtout là où je ne voulais pas... Je me retrouvais sur un banc au milieu de nulle part avec des rails devant moi! Attends... Des rails, un banc, un toit, une horloge, une clochette, un bruit qui fait tchou-tchou! Mais oui, mais oui,

Mais oui!

J'étais arrivé dans une gare! J'en frappais mon poing dans ma main de satisfaction. Mais le train ne s'arrêterait probablement pas pour moi, je devrais plutôt leur faire peur. Bon, essayons de ne pas faire n'importe quoi... Mais qu'est-ce que je raconte? Bien sûr qu'on va faire n'importe quoi! Je ne savais plus pourquoi je voulais entrer dans ce train, mais ça devait être important! Pas question de rater ce train. Hop, c'est mon arrêt, et marchant dans l'air comme sur un marchepied, j'entrais comme par magie à l'intérieur. Enfin non, j'entrais PAR magie à l'intérieur, profitant d'une dernière petite téléportation moins aléatoire que les autres cette fois!

J'arrivais dans un wagon par la porte de sortie sortie sous le regard médusé des... Du seul et unique passager présent... C'est quoi ce train fantôme sans fantôme, pingouin, ou pangolin qui se carapate? N'ayons plus peur de rien, donnons-nous la main!

... Discord ! Maintenant je m'en souviens. J'avais entendu quelques petits trucs sur lui (en bon et mauvais, cela dépendait de la personne, mais le plus de choses qui revenaient étaient surtout liées à son nom (je me demande comment ses parents ont fait pour deviner cela pour l'appeler comme ça...)). Mais bon, c'était pas le genre tueur mais plutôt blagueur, d'après certaines rumeurs. Personellement, il pouvait faire ce qu'il voulait, je m'en foutrait un peu (à part s'il fait une blague bien drôle).

Mais où étaient donc passé mes... "manières" ?! En le voyant, je lui fis alors :

- Bonjour.

Parole extrêmement longue, n'est-il pas ? C'était le seul passager (à part moi) dans ce wagon, pour le moment. Mais ce dernier n'allais pas tarder d'avoir quelque personnes en plus pour le troc avec la personne qui m'a "certifié" qu'il "viendrait seul"... J'y croyais moyennement, si vous voulez mon avis !

Enfin bref ! Revenons à Discord. Après la parole d'un niveau littéraire et linguistique énorme, je lui dis :

- Pas beaucoup de gens dans ce wagon...

Oui, je n'avais pas énormemment d'idées pour la parole et la discute, là. En même temps, j'allais pas faire le gars bavard qui parle de tout et de rien et qui en devient insupportable, même avant que vous n'ayez casé un SEUL mot ! Bon ! En attendant, j'attendais sa réponse (s'il allait au moins me dire bonjour ou non).

Un seul et unique passager à crinière blonde et robe rouge en tenue plutôt cosy. Et l'air totalement blasé devant mon apparition. Bon, il n'y avait pas d'explosions et des effets lumineux, mais je venais de monter dans un train en marche tout de même! N'importe quel poney en serait étonné, mais là non, juste un "bonjour". Et puis pourquoi était-il seul? Les poneys ça aime la technologie, et ce train fait un joli manège, pourquoi n'y avait-il personne sauf lui? Que de questions, serait-ce un Sphinx? Bien sûr que non, il ne ressemblait pas à un gros chat sans pif, mais avait-il la force d'un Hercule? Non plus. Juste un "bonjour" devant mon entrée, et une remarque remarquable sur le fait qu'il n'y avait pas grand monde autour de nous. Merci Capitaine Evidence!

Mais bon, puisqu'il y avait quelqu'un, qu'un seul et unique passager pour les gouverner tous, autant briser la glace bien que la température locale empêchait toute ère glaciaire. J'allais donc à sa rencontre d'un pas légeourd, claquant de mon sabot et silencieusement de ma patte de dragon pour venir lui souffler à l'oreille.

Bonjour mon petit poney. Que fais-tu là à parler tout seul? Il n'y a comme tu l'as dit personne ici.

Je me sentais d'humeur tourmentante, sa non-réaction à mon entrée ne me plaisait pas. Au moins aurait-il pu lever un sourcil, réagir au fait que je monte en marche bien que je volais. Je savais bien que j'aurai dû me téléporter pour soigner mon entrée, mais avec ces déplacements précédents, je me sentais un peu flagada sans avion. D'habitude, les poneys réagissent au moins en criant, en rigolant, ou qu'en sais-je, mais lui ne fait que des banalités... Je ne suis pas un petit poney en balade bon sang de bonzaï, je suis venu jouer au petit train en vrai!

Je me mis donc à voler très légèrement et doucement, passant par dessus son épaule, derrière sa nuque, pour venir chuchoter à l'autre oreille.

La solitude te pèse mon garçon, tu entends des voix et vois des choses qui n'existent pas? Qui te dis que je suis bien là?

Le train-train attendra, pour le moment, j'ai ce petit gars là... Du grand galop à venir!

Il se mit, tel un fantôme, à flotter dans les airs et tourner autour de moi pour me chuchotter que j'étais tout seul, qu'il n'existe pas, etcetera... Bref ! Je sentais qu'il était en train de s'ennuyer, mais juste unpoil, qui ne se trouvait pas dans sa main vu l'effort gigantesque d'imagination absente pour ce coup fait et même refait que je connais très bien. Je ne pus alors m'empêcher d'esquisser un sourire, le crayon étant appuyé comme ça ça ne s'effacera pas aussi facilement ! Oh ! Discord, tu essaye de me piéger ? Je sens que, le temps que les gars ne sont pas encore là, je vais bien m'amuser.

- Et vous, voyons, pourquoi parlez-vous seul ? Vous savez très bien que je ne suis qu'un produit de votre imaginaire et que vous tournez autour d'un vide comme vous le faisez autour du pot. Et puis, qui vous dit que cet endroit est réel ? Qui vous dit qu'un Être supérieur ne joue pas avec vous en vous faisant croire à une réalité alors que ça n'en est pas une ?

Ah ! La bonne vielle référence philosophique ! Avant, face à cela, je pense que j'aurais été persu, mais maintenant que j'ai lu des cartes... Descartes... Eh bien ! Je me suis retrouvé !... Oui, je sais, faut que j'arrête de faire certaines blagues.

Discord, tu ne sais pour l'instant rien de mon répondant. Mais, vas-y, continue de faire tes petits tours de magie, cela me fait bien rire pour le moment.

- Ah ! Et, au faite, rajoutais-je. Vous aurez peut-être l'occasion de bien vous amuser dans un ou deux arrêts.

Mais il était bien mon numéro de fantôme, non? En plus j'ai fait l'effort de flottiller autour de lui avec une voix chuchotée et caetera... Mais lui non, il s'en fiche... Rho, j'aime pas sa façon à lui. Il pourrait au moins faire semblant, qu'on s'amuse un peu, par moi! On était en train, mais c'est pas pour s'ennuyer. En plus le voilà qui joue le perroquet et qu'il prétend ne pas exister. Bon, au moins y mettait-il les formes, mais le pot auquel je tournait était vide d'intérêt, et je commençais à me dire que le train serait plus amusant que ce type. D'autant que je n'avais pas trop envie de philosopher. Je retombais lourdement sur mon sabot claquant et ma griffe souple, les main dans les poches. Ce qui est assez impressionnant quand on n'a pas de poche n'est-ce pas? Je commençais à regarder autour de moi sans faire attention à lui.

Fun? Fun! Où es-tu?

A cette interrogation, la licorne rouge répondit qu'il y aurait probablement de l'amusement d'ici un ou deux arrêts... S'il le dit, mais puisqu'il n'existait pas, pourquoi l'écouterais-je? Et puisque l'être supérieur que je suis avait créé cet endroit pour y croire, autant continuer le jeu et en avant la chenille! Je sortit un chapeau de conducteur de train de ma pas-de-poche et me dirigeais vers la porte menant wagon précédent. La locomotive est vers l'avant du train n'est-t-il pas?

sur mon chemin vers la porte je répondis dans le vide.

Ben ça... Pourquoi je cause tout seul moi... Ah ben oui c'est vrai!

Comme le dirait l'autre, "c'est ça le chaos!" Bref, il est temps de se rendre vers cette locomotive, je sens que ça va être marrant! La patte sur la poignée de la porte, j'allais l'ouvrir. Qu'est-ce qu'il y aura derrière? King Kong?

Il n'avait pas l'air d'apprécier ma réponse. Héhé ! Ce truc marche à chaque fois. Il sortit de nul part, comme par magie, un chapeau de conducteur. Oh ! Je sens qu'il veut semer la discorde. Et ça va bien me faire marrer. Puis, il se déplaça vers la porte avant de dire :

- Ben ça... Pourquoi je cause tout seul moi... Ah ben oui c'est vrai!

Ce à quoi je répondis, avant qu'il le touche la poignée de la porte :

- Héhé ! Vous me plaisez, cher Discord, vous avez de la bonne répartie. Et quand je dis que l'amusement arrivera vraiment dans un ou deux arrêts, il se peut que deux poneys ou plus viennent dans ce wagon me voir. Et, connaissant ce genre de gars, ce seront sûrement ceux auquel il est un plaisir de les balancer d'un train en marche tel des barbouzes.

Soudainement, la porte s'ouvrit... Mais ce n'était pas Discord qui l'avait fait (et ce dernier l'avait sûrement pris en pleine poire. Je plain ceux qui l'ont fait) mais un poney orange, suivi de quatre autres personnes.

- Alors c'est toi Eldur, dit-il en s'avançant vers moi. Où est l'artefacte ! Vite, je n'aime pas patitenter comme cela.

Ouais ! Définitivement louche et suspect. Il voulait l'objet ? Tant pis pour lui, il l'a mal demandé. Une fois qu'ils furent tous rentrés dans le wagon et que la porte commença à se fermer sur elle-même pour faire place à Discord, je pointa du sabot ce dernier en disant :

- Et je ne pense pas que, lui, ai apprécié de prendre la porte. Très cher Discord, quand je vous disais un ou deux arrêts, je m'étais trompé... C'était plutôt "minutes". Je vous les laisse tous ? Ou vous m'en laissez un ?

Tous les cinq se retournèrent vers mon interlocuteur. Je ne vis pas leur expression sur leur visage, mais je pense qu'il devaient bien flipper ! Je me posai alors tranquillement, appréciant le spectacle...

Ben ça... Il n'aura pas fait le fantôme bien longtemps, et le voilà s'adressant à moi d'un air malicieux mais néanmoins sérieux. Le voilà, supposant que deux ou plus poneys entreront avec force et fracas dans ce même wagon où nous nous trouvions. Mais je ne vois pas trop où était l'intérêt de regarder des poneys se friter dans l'huile. Le train train de la vie était en marche, et je n'avais pas encore eu le temps de jouer... Et ce n'était pas quatre poneys belliqueux qui feraient ma journée. Surtout que je voulais la défaire! Et ce rouget semblait justement prêt à ce faire.

La patte sur la chevillette, j'entendais la bobinette choir, pourtant je n'avais point tiré. Appuyé sur la poignée, je la sentais s'ouvrir d'un coup, mais la porte était moi, j'étais la porte, et figé tel une statue, encore, je me laissais ouvrir... Ou plutôt, je me laissais porter par la porte qui s'ouvrait et me retrouvais dos au mur, littéralement. Et voilà que cinq petits poneys entraient dans le wagon. Tel un portier, bien que je n'étais pas un petit port, je fis le geste classique et leur intimais d'entrer.

Mais ces gens firent l'air de rien et entrèrent tels des furies, et en tant que tels, les voilà hurlant, beuglant, et hennissant, demandant au rougeot s'il avait l'artéfact et qu'ils n'aimaient pas patitenter, quoi que cela veuille dire... Probablement une coquille digne d'escargots. Ce qui est ironique au vu de la vitesse du train. Au moins j'avais compris que ce dur à cuir s'appelait Eldur...

Et le voilà répondant à cette attaque vocale au vocable simple tel un Yorkshire piqué par une mouche... Non, en bien moins mignon et beaucoup plus calme. Un calme... Presque ennuyeux. Et le voilà qu'il me propose de me joindre à lui pour affronter ces collectionneurs d'artéfacts, mais je n'avais pas vraiment d'intérêt à tout ça, si encore c'était des connaissances que j'aurai pu tourmenter, mais il y avait un train plein de victimes bien plus faciles, et qui, assurément, m'apporteront bien plus.

Cependant, les cinq se tournèrent vers moi pour en découdre, mais je n'étais pas en tissu, et, les pattes rapprochées de moi, faisant le signe d'accalmie, je répondis.

Mes amis, je ne connais cet étalon ni d'Eve, ni d'Adam.

A présent, j'allais partir en riant de façon plutôt snob, mais avant cela, j’effectuais un geste révérencieux en indiquant la cacahuète.

Messieurs les ongulés, tirez les premiers!

Et ainsi, tournant le dos au futur massacre, je me dirigea vers l'avant du train, fermant la porte après moi.

Fufufufufu~~

Vous voulez savoir combien il en voulait ? Eh bien... Aucun ! Non, en faite, il me les laissa tous en leur disant qu'il ne me connaissait pasni d'Eve ni d'Adam (me connaissait-il de Lilith, alors ? Ou devrais-je arrêter de faire ces blagues ? Je pense que les deux ont une réponse positivement négative). Puis, il partit en direction de l'avant du train (je sens que ça ne tourne pas rond... Surtout chez le train dans le futur si ce qu'on m'avait dit de lui était véritablement vrai !) en traitant les cinq d'ongulés. Est-ce que ceux-là allaient comprendre ? Ah ? Ah ?

Eh ben non ! Ils se demandèrent ce que cela voulait dire mais il ne purent apparament mettre le sabot dessus (paradoxal, pour des ongulés) mais il se retournèrent tous vers moi. Avant que Discord ai complétement fermé la porte, je lui dis :

- Merci de me les laisser !

Et ce dernier me laissa avec eux, comme s'il m'avait châtié... Ouais, comme à l'armée, il 'avait laissé en corvée de patates... Et ces gars-là avec qui je me frittais, j'allais un peu en faire de la purée et les envoyer dans les pommes et surtout dans la terre grâce à mes patates.

Les cinq, n'étant aucunement un club de jeunes avec un chien qui les accompagnait pour résoudre des mystères, se tournèrent vers moi et s'apprêtèrent néanmoins à résoudre un mystère : est-ce qu'un coup de bras en métal fait mal ? Un indice ? Y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes. En parlant de cette réplique, malgré que nous soyions dans un train et non un appareil mécanique volant, ces cinq-là avaient pas de Pau et il allait descendre du véhicule à ma manière.

Je pouvais voir dans leur yeux un certain amusement : ils croyaient, maintenant qu'ils étaient tout seuls avec moi, qu'ils allaient pouvoir faire ce qu'ils veulent... Mais ils allaient prendre de ma part la TGV : Tarte à Grande Vitesse. Je leur arborais un grand sourire et il se mirent à éclater de rire.

- C'est vrai que la situation est drôle, leur dis-je en changeant de poition, abandonnant le réconfort.

- Ouais, ton copain t'a abandonné à nous !

- Dites plutôt qu'il vous a abandonné à moi.

Ils rirent encore plus fort... Jusqu'à ce que, debout, je saute sur lui et lui administre la TGV qui le fit traverser les portes jusqu'à... Discord ? Ouais, il attérit, sonné, jute à côté de lui. Et les quatres autres sautèrent sur moi !

Une mélée s'engagea alors ! Et ça frappait dans tous les sens ! Et ça disait "Aïe !" et "Ouille !" à droite, à gauche, en haut, en bas...

Pshiiiiit !

Les quatres têtes se tournèrent... Vers moi, qui les avait esquivé et avait pris une canette de soda dans mon sac pour les regarder se battre entre eux. Je pris une gorgée...

Aaaah !

Et je leur rétorquai :

- Allez-y, continuez, je vous prie.

En fait, je venais de remarquer, mais l'un d'eux avait plein de coquarts grâce à mon esquive et leur croyance qu'ils me frappaient. Et un deuxième en avait un seul, par contre.

- Au faite, vous avez votre ticket ?

Ils semblèrent surpris de ce que je leur dis et ils n'eurent même pas le temps de répondre que je finis :

- Ah ! Dommage, vous n'êtes alors pas autorisés ici.

Le train allait toujours à sa vitesse normale. Les gons du wagon étaient eux aussi normaux... Et quatre poneys sortirent hors de leurs gonds pour retourner à l'état sauvage et heurter la dure réalité : le sol. Et cette dernière réalité était très terre-à-terre. La preuve, ils fonçaient droit dessus en un cri qui suivit quatre gros coups de poings. Ils avaient trouvé la réponse à l'énigme : oui, un coup de poing mécanique fait très mal !

Retournons dans le train. J'étais seul et je repris ma canette. Je bus une gorgée et tournai ma tête vers le devant du train, où il y avait une marque à chaque fois que le poney avait "ouvert" une porte pour rejoindre Discord. Je fis alors, sans bouger de ma place, à l'intention de ce dernier cité :

- Au faite, ça va là devant ?

Le petit poney rouge me remercia de le laisser seul avec ses visiteurs du présent, fort bien pour lui, il semblait si fier. Si seulement j'avais gardé un peu plus de mes pouvoirs, je lui aurais bien rendu la tâche plus difficile... Aux autres aussi d'ailleurs, c'est si simple de battre les durs en neige. Mais le temps est comme les œufs, et je les laissais trier leur salade entre eux.

Le train était plutôt désert sans sable, pas beaucoup de voyageurs mis à part les quelques têtes brûlées du dernier wagon... Cela ferait un bon nom de groupe, je note. Et ils étaient bruyants... Ca faisait vlam, ça faisait splatch, et ça faisait chtuck. Mais une fois passé le premier wagon que je traversais, je n'entendais plus les shebam, pow, blop, et wiiiiz. De toute façon, ce n'était pas moi qui était perturbé par les petits bruits tels que "clong".

Second wagon. Après le bruit du premier, je m'attendais à apprécier silence, mais c'était une toute autre musique. Ce wagon, loin d'être bondé, était cependant occupé, mon arrivé ne déclencha pas de grande réaction pour commencer, je n'avais pas fait d'entré remarquable en effet, et j'avais un air plutôt docile, mais en même temps, je n'avais aucune mauvaise intention, c'était la locomotive qui m'intéressait.

Juments et étalons, veuillez excuser mon intrusion, je ne fais là que passer.

Il y eu tout de même une stupeur, et une jument d'age avancé cria à en faire briser des verres en cristal, heureusement, il n'y avait rien de tel, et la cantatrice en herbe ne fit aucun dégâts, sauf aux oreilles de ses voisins.

Bel organe!

Je souris devant cet acte, je mettais le chaos malgré moi, c'est-y pas beau la vie? Mais, alors que je félicitais ce son magistral en applaudissant, un bruit perturba la symphonie, la porte se faisait ouvrir de force par l'arrivé fracassante d'un des comparses du petit poney rouge, qui termina son vol en nettoyant le parquet du wagon de sa robe.

Un tel vol depuis le dernier wagon, à travers tout un autre, défonçant les portes sur son passage... Je sais que ce n'est pas à moi de dire cela, mais...

C'est pas normal...

Même le plus fort des poneys terrestre aurait du mal à faire une telle distance, et ce n'était pas les marques de magies que je voyais sur cette victime, mais bien celle d'un impact. Tout d'un coup, je n'avais plus vraiment envie de rire, et, pendant que la bique criais de nouveau, je vis en regardant ma première rencontre que ce n'était pas une jambe antérieure normale qu'il portait. Etais-je donc si obnubilé par l'idée de faire dérailler ce train que je n'avais pas remarqué ce détail lors de notre discussion? Plusieurs poneys avaient quitté le wagon en appelant de l'aide auprès des contrôleurs, quand à moi, dans un geste bien peu urbain, je versais le contenu d'une carafe se trouvant sur l'une des tables sur la tête de la diva par télépathie.

Assez comme ça...

Je n'avais pas quitté ma cible des yeux depuis mon constat peu engageant pour lui, et ce n'était plus un regard moqueur que j'affichais, mais bien celui d'un être prêt à en découdre. Je lui dit à moi-même, d'une voix basse mais intelligible, sans doute n'avait-il rien entendu à cette distance avec le bruit de la mécanique.

Alors comme ça, on aime la technologie?...

Je n'entendis pas ce qu'il dit, même si toutefois j'ai vu ses lèvres bouger (je sais pas parler le langage des lèvres qui bougent sans émettre un son... Peut-être était-ce une bonne idée que je m'y mette, l'apprentissage de ce truc pourrait être fort intéressant), car je repris une gorgée de ma canette et car il y avait les cris d'une diva derrière. Mais, je pus lire quelque chose dans les yeux de Discord... Quelque chose, non de moqueur, mais d'assez hostile. Et, ce, envers moi.

Je posai alors la canette pas vraiment vide sur la table avec ma magie licornesque et me méfiais de ce regard nouveau. La réputation du personnage ne me mettait pas en confiance, ça c'est sûr ! Et s'il y avait eu le silence complet, que je mettait aussi un regard assez hostile envers lui (ce que je ne faisais pas en ce moment) et que j'avais mon colt (ce que je n'avais pas non plus... Mer-), on aurait pu se croire dans une scène digne des plus grands western... Bien sûr, à condition que le train ne siffle que trois fois.

S'il m'attaquait (à en juger par ce regard, il ne voulait très clairement pas m'offrir une tasse de thé), j'étais assez mal barré ! Disons que ma magie de licorne était assez moindre (je n'ai que quelques bases... Et encore !) et que mon bras mécanique, cette chose témoin que le destin avait voulu me forcer la patte en me l'enlevant pour que j'investisse chez un ami mécano, n'allait pas me sauver, ni même mes bases en combat. Discord était un être puissant, après tout. Et, moi, je n'étais qu'un écrivain (pas l'un des meilleurs, je trouve, même si j'adore ce que je fais et aime même vendre ce que je fais... Y en a des bien plus poètes et bien meilleurs conteurs que moi) aventurier, pas le plus grand combattant de tous les temps ou le plus grand des magiciens, loin de là ! Et mon intelligence et ma créativité étaient encore assez jeunes à côté d'un être millénaire comme lui. Il n'allait alors pas falloir que je jeûne mes forces, au cas où.

Mais il y avait aussi le fait que je ne comprenais pas vraiment ce regard hostil envers moi. Alors je fis une remarque, en le regardant avec une certaine curiosité, que même Captain Obvious aurait en horreur mais qui, toutefois,   pourrait m'ammener les raisons de ces yeux :

- Il semblerait que vous ayez envie d'avoir ma peau, avec ce regard... Puis-je savoir pourquoi ?

J'étais prêt à agir, au cas où. Mon expérience me l'avait mainte fois démontré qu'il fallait toujours être prêt à tout... Et surtout au pire. Mais, il y avait un problème : contre quelqu'un comme lui... Qu'est-ce que j'allais pouvoir bien faire ?